
Le 31 mars 2025, la Cour supérieure du Québec (Poisson c. Piché, 2025 QCCS 1112) a rejeté une demande visant à nommer un liquidateur provisoire neutre dans une affaire de succession.
Dans ce dossier, la demanderesse, seconde épouse du défunt, et leur fille demandaient le remplacement de la liquidatrice désignée par testament, la fille ainée du défunt, issue d’un premier mariage du défunt. Elles soutenaient que la liquidatrice se trouvait en conflit d’intérêts et agissait de manière abusive, notamment dans la gestion de l’entreprise familiale. Elles demandaient la nomination d’un notaire indépendant pour gérer la succession ainsi que l’entreprise familiale, et ce, jusqu’à ce que la validité du testament contesté soit tranchée.
La liquidatrice, représentée par Me Paul-André Mathieu de Delegatus, contestait la demande soutenant qu’aucun motif sérieux ne justifiait son remplacement.
Une mesure exceptionnelle
Dans son jugement, le tribunal rappelle que le remplacement provisoire d’un liquidateur est une mesure exceptionnelle réservée à des situations où plusieurs critères sont réunis. Il exige une preuve d’apparence de droit, d’un préjudice sérieux, d’une balance des inconvénients favorable et d’urgence. Or, la Cour a conclu que ces critères ne sont pas satisfaits en l’espèce :
La Cour a donc rejeté la demande de remplacement en rappelant que la destitution d’un liquidateur n’intervient qu’en présence de motifs graves clairement démontrés.
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